Promouvoir la santé par l’activité physique adaptée : une prescription médicale qui a le vent en poupe

La pratique d’une activité physique adaptée est aujourd’hui reconnue comme l’un des meilleurs moyens de préserver sa santé, voire de la retrouver en cas de maladie. Le gouvernement, avec l’appui de la Haute Autorité de Santé (HAS), encourage les professionnels de santé à prescrire une telle thérapeutique non médicamenteuse. Que dit la bibliographie sur ce sujet ? Comment se met-elle en place dans le parcours de soins du patient ? Quels sont les conseils pratiques pour bien choisir son activité physique ? Nous avons mené notre enquête.

Sommaire

Promouvoir la santé publique grâce à une activité physique adaptée

Il n’y a pas si longtemps, l’effort physique était considéré comme dangereux pour la santé. Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Grâce à des études réalisées notamment par Santé Publique France, nous savons que l’activité physique adaptée est bénéfique pour lutter contre certaines maladies chroniques comme le cancer ou le diabète et même pour prévenir leur apparition. Cette thérapeutique non médicamenteuse doit être prescrite au même titre qu’un traitement médicamenteux.

De fait, une activité physique régulière permet de renforcer les défenses immunitaires et donc de lutter plus efficacement contre les maladies. Elle contribue de plus à diminuer le taux de cholestérol et la pression artérielle, deux facteurs de risque cardiovasculaire. Aussi, elle permet de lutter contre la sédentarité, qui est aujourd’hui considérée comme un facteur de risque majeur pour la santé. Enfin, elle favorise la perte de poids et aide ainsi à prévenir l’obésité.

Les mauvaises habitudes alimentaires et le manque d’activité physique sont des facteurs de risque importants pour la santé publique. Cependant, ils ne sont pas les seuls à entraîner des problèmes de santé. De fait, l’exposition des populations aux pesticides peut de plus avoir un impact négatif sur la santé publique et doit être prise en compte par les organismes de santé publique et les décideurs politiques.

Les recommandations du ministère de la santé et de la HAS

Le ministère de la santé encourage la prescription d’une activité physique adaptée dans le cadre du parcours de soins du patient. Cette prescription doit être effectuée par un professionnel de santé : médecin, kinésithérapeute ou encore sage-femme. Il s’agit d’une prescription médicale, au même titre qu’un traitement médicamenteux. Elle peut être remboursée par l’Assurance Maladie sous certaines conditions.

La HAS a émis des recommandations pour aider les professionnels de santé à prescrire une activité physique adaptée en toute sécurité. Elle conseille notamment de réaliser une évaluation médicale avant de débuter toute pratique sportive, pour identifier d’éventuelles contre-indications. Elle propose de plus des programmes d’exercices adaptés aux patients atteints de maladies chroniques, tels que le plan d’activité physique pour les personnes atteintes de cancer.

Comment choisir son activité physique adaptée ?

Le choix de l’activité physique doit être adapté au profil du patient. Il doit tenir compte de son état de santé, de ses goûts, de sa condition physique mais aussi de son temps disponible. Les professionnels de santé peuvent orienter les patients vers des structures adaptées, telles que les centres sportifs municipaux ou les associations spécialisées dans l’activité physique adaptée.

Il existe de nombreuses activités à pratiquer : la marche, la natation, le vélo, le yoga, la gymnastique douce… Les recommandations de la HAS précisent que l’activité doit être régulière (au moins deux fois par semaine) et d’une durée suffisante (30 minutes minimum).

La licence STAPS : une formation pour les professionnels de l’activité physique adaptée

Les professionnels de l’activité physique adaptée doivent avoir une formation spécifique pour pouvoir exercer leur métier. La licence STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) est une formation qui permet d’acquérir les compétences nécessaires pour concevoir des programmes d’exercices adaptés aux patients. Les titulaires de cette licence peuvent travailler en tant que coach sportif ou encore intervenir en milieu hospitalier.

Des conseils pratiques pour bien commencer

Pour bien débuter dans une activité physique, il est fondamental de respecter quelques règles de base. En premier lieu, il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour réaliser une évaluation médicale. Puis, il convient de choisir une activité qui plaise et qui correspond à ses capacités physiques. Il est crucial de commencer progressivement et d’augmenter la durée et l’intensité des exercices au fil du temps.

Il est de plus essentiel de s’équiper correctement en choisissant des vêtements confortables et des chaussures adaptées. Enfin, il ne faut pas oublier de s’hydrater régulièrement pendant l’effort et de s’étirer après l’activité physique.

Conclusion : pourquoi ne pas se mettre à l’activité physique adaptée ?

Au vu des bienfaits qu’elle procure, l’activité physique adaptée est une thérapeutique non médicamenteuse qui mérite d’être mieux connue et utilisée. Les professionnels de santé ont un rôle clé à jouer pour la promouvoir auprès de leurs patients. Mais chacun peut de plus agir à son niveau en choisissant une activité qui lui convient et en la pratiquant régulièrement. Alors, pourquoi ne pas se lancer ?